Souvenirs d'enfance

Pour ceux qui ne le savent pas, je suis née dans un petit village au nord-ouest de la province du Nouveau-Brunswick. La population y est d'environ 2000 habitants. Ce village est maintenant devenu une ville, mais vu le nombre d'habitant, je continue à l'appeler mon petit village... et puis c'est tellement plus charmant, vous ne trouvez pas? Il me semble qu'un village nous ramène à la terre, au plaisir de vivre, aux voisins que l'on reconnaît sur la rue et au sentiment de sécurité. Bref.

Quand j'avais 5 ans, nous vivions dans une petite maison blanche avec un grand balcon à l'avant. Derrière chez-moi, il y avait un petit sentier qui nous emmenait directement sur le stationnement de l'école secondaire. Cet endroit fut notre terrain de jeu à mon frère aîné et moi jusqu'à ce qu'on déménage à l'autre bout du village. Sur l'asphalte de ce stationnement, je créais des chemins et des maisons à la craie et pouvait m'y amuser des heures durant.

Derrière l'école, il y avait une petite forêt où j'aimais aller marcher et me raconter des histoires à la "Anne aux pignons verts". Il y avait bien quelques sentiers mais je n'allais jamais trop loin, de peur de rencontrer le grand méchant ours! (Je ne pense pas que les ours se rendaient là, mais bon... à 5-6 ans, tu fais attention pareil).

Image de Claude Landry

En automne, on pouvait aussi y ramasser des noisettes. Nous apportions un sac à poubelle, mettions des gants pour se protéger des piquants que l'on retrouve sur ces noisettes et allions les cueillir avant que les écureuils ne les récoltent pour en faire des provisions.

J'adorais ces moments où l'on pouvait respirer l'odeur du sapin et de l'épinette, voir les écureuils ou les petits suisses s'enfuir avec des noisettes et parfois apercevoir un lièvre passer en courant. C'était aussi un moment de grande fraternité avec soit la famille ou les amis qui nous accompagnaient.

Une fois notre sac rempli, nous retournions chez nous, fiers de notre récolte, pour la montrer à nos parents. Et puis le vrai travail débutait: Il fallait mettre nos noisettes dans des sacs de jute, se rendre sur le stationnement de l'école et frapper le sac par terre sur l'asphalte jusqu'à ce que l'enveloppe épineuse s'en détache. Par la suite, il fallait enlever à la main (et encore avec des gants de préférence) l'enveloppe et nous avions enfin une belle petite noisette entre les mains.


Et puis pour ceux qui le désiraient, nous pouvions ensuite nous installer au bord de la route et les offrir à la vente pour 2-3 dollars chaque verre. Une belle façon de faire quelques sous pour dépenser au dépanneur du coin. :-)






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