Je ne pensais pas écrire pendant encore un moment, mais finalement, l'envie s'est fait ressentir ce matin. Il est parfois difficile d'écrire quand un sujet est encore sensible, mais par moment c'est aussi un peu une délivrance.
Après un mois de coma, le 15 septembre dernier, suite à des complications de son opération aux poumons, mon papa s'est éteint tout en douceur. Il n'avait que 68 ans et encore de belles années devant lui. Nous aurions aimé pouvoir le garder encore longtemps auprès de nous, mais le destin en avait décidé autrement.
Le deuil d'un papa est difficile à faire, car même si je vivais à 7h de route, je m'étais beaucoup rapproché de lui depuis sa maladie et c'est à moi qu'il se confiait le plus facilement. Je lui parlais deux à trois fois par semaine, et mon grand jouait avec lui sur la XBOX pendant ses traitements de chimiothérapie pour lui changer les idées. Ça fait maintenant un grand vide dans nos vies.
Malgré tout, je suis sereine car il est parti en douceur et sans douleur. C'est le plus beau cadeau que la vie pouvait lui offrir, et du même coup me faire, car je sais qu'il avait peur de souffrir. On rêve tous de partir de cette façon, simplement, sans douleur. Il a eu cette chance.
Un deuil se vit avec la famille, mais surtout intérieurement. En lisant un peu sur le deuil, j'ai relevé les 5 étapes suivantes:
- Choc, déni : cette courte phase du deuil survient lorsqu'on apprend la perte. La personne refuse d'y croire. C'est une période plus ou moins intense où les émotions semblent pratiquement absentes. La personne affectée peut s'évanouir et peut même vomir sans en être consciente. C'est en quittant ce court stade du deuil que la réalité de la perte s'installe.
- Colère : phase caractérisée par un sentiment de colère face à la perte. La culpabilité peut s'installer dans certains cas. Période de questionnements.
- Marchandage : phase faite de négociations, chantages…
- Dépression : phase plus ou moins longue du processus de deuil qui est caractérisée par une grande tristesse, des remises en question, de la détresse. Les endeuillés dans cette phase ont parfois l'impression qu'ils ne termineront jamais leur deuil car ils ont vécu une grande gamme d'émotions et la tristesse est grande.
- Acceptation : Dernière étape du deuil où l'endeuillé reprend du mieux. La réalité de la perte est beaucoup plus comprise et acceptée. L'endeuillé peut encore ressentir de la tristesse, mais il a retrouvé son plein fonctionnement. Il a aussi réorganisé sa vie en fonction de la perte.
Bien que je n'ai pas eu l'impression de vivre toutes les étapes inscrites ci-dessus, puisque mon père était dans le coma depuis quelques temps et que je sentais venir la fin, je pense que ça décris généralement bien les sentiments que nous traversons au moment du deuil. Ce que j'ai compris, c'est que l'important est de se soutenir en famille. Les amis aussi sont très importants. Une mention spéciale à tous ceux qui m'ont pris dans leurs bras et m'ont fait de gros câlins qui ont peu à peu effacé ma douleur et ma peine à chaque fois...
Et pour finir, le même jour, j'apprenais tristement le décès de mon ex beau-père, le blogueur
Patriarch qui décédait d'un cancer fulgurant du foie. Une peine qui vint s'ajouter à la mienne puisqu'on avait gardé contact et qu'on s'écrivait fréquemment. La vie nous réserve parfois de tristes surprises, et que son décès survienne le même jour que celui de mon père était une bien malheureuse coïncidence... je réitère donc ici toutes mes sympathies à sa famille et à Eliane, sa douce moitié. Sa vie fut heureusement longue et bien remplie.
Ceci était simplement une parenthèse sur la vie de deux hommes qui tenaient une place toute particulière dans ma vie...